Dimanche 24 mars, un ramassis de culpabilisées du coït, hurlait de rage de constater que des libertés nouvelles peuvent être données à des femmes différentes d’elles, les mêmes qui sans doute repoussent les immigrés parce que différents aussi par la couleur de leur peau, leur langue, leur culture. Des frustrés de la braguette les accompagnaient, indignés. Eux seuls représentent la famille, la vraie. Sait-on ce qui se passe dans leur lit et dans leur tête ? Oseraient-ils avouer leurs phantasmes ? De quel droit se permettent-ils de juger, d’interdire ? Je ne me consume pas de sympathie pour la police en général, mais dimanche, les forces de l’ordre ont eu raison de le maintenir quand l’hystérie de la foule prenait le dessus. Christine Boutin en a perdu le souffle. Il est vrai qu’elle n’a jamais manifesté avec les syndicalistes, les travailleurs sans travail, tous ceux qui ont de véritables problèmes. Elle aurait compris que dimanche, la violence policière n’était qu’une récréation. Christine Boutin est tombée comme un sac de patates : évanouie. Qui lui a fait du bouche à bouche pour la ranimer ? Une lesbienne ? Un homo ? Quant à Manuel Valls, incompétent : pan pan cucul a dit la dame. Madame Boutin n’a pas lu « le canard enchaîné du 27 février 2013 » Sous le titre « les cardinaux y pensent même en s’épilant » la suite lui aurait valu pour le moins un A.V.C
• A Rome, le quotidien laïque « la Républica » s’est taillé un joli succès en évoquant un lobby gay au Saint-Siège. Le journal affirme que certains homos en soutane ont joué un rôle clé dans l’affaire des fuites du Vatican qui s’est soldé par la condamnation du majordome du pape Benoît XVI. Il aurait même décidé de démissionner après avoir lu le rapport secret sur cette affaire. Bargeot la bien-nommée a enfin trouvé le moyen de faire parler d’elle. Elle passe à la télévision. Pour elle c’est l’orgasme. Et si l’on fouillait un peu dans sa vie ?
Dans un pays en faillite, où un capitalisme triomphant met l’Europe à bas, où la France débourse 85.000.000 d’euros par jour qui ne sont que les intérêts de la dette, où 3.200.000 chômeurs vivent dans l’angoisse, où 1.000 déclarations de cancer font partie du quotidien, quand la planète est dévastée, quand nous venons de vivre Fukushima, quand des guerres atroces font des milliers de victimes, oser se rassembler dans les rues pour interdire le peu qui reste de liberté, est inconvenant et imbécile. En 1934, le chômage aussi faisait des ravages, les femmes étaient priées de rester à la maison pour laisser la place aux hommes, le fascisme prenait forme, Hitler inculquait les trois K : kinder, küche kirche : enfants, cuisine, église. L’extrême droite avançait ses pions. Actuellement aussi. Avons-nous oublié ce qui a suivi ?
Anne ALBERTINI